En portugais, borda signifie broder, mais désigne aussi le bord, évoquant tout autant l’ornementation que l’acte de tracer des frontières. Lia Rodrigues en explore la polysémie à travers une pièce chorégraphique pour neuf interprètes, redessinant les lignes imaginaires qui nous séparent.
Qu’elle décide d’installer sa compagnie au cœur de(…)
En portugais, borda signifie broder, mais désigne aussi le bord, évoquant tout autant l’ornementation que l’acte de tracer des frontières. Lia Rodrigues en explore la polysémie à travers une pièce chorégraphique pour neuf interprètes, redessinant les lignes imaginaires qui nous séparent.
Qu’elle décide d’installer sa compagnie au cœur de l’une des plus grandes favelas de Rio de Janeiro ou chorégraphie des pièces traversées par la question du rapport à l’autre, voilà plus de vingt ans que Lia Rodrigues déploie son travail en prise directe avec le réel, abordant des questions éminemment politiques à travers la puissance expressive de la danse. Elle ne déroge pas à sa règle avec sa toute dernière création, Borda, s’intéressant à la notion de frontière sous toutes ses coutures.
Comme à son habitude, tissus et plastiques forment un décor qui bouge avec les corps, l’énergie du collectif crée un ballet organique. Les danseur·euses se mettent en relation, s’entremêlent, se heurtent ou se séparent, parcourant les lignes visibles et invisibles qui les délimitent. Peu à peu, l’espace devient poreux, le jeu de la frontière se fait tissage et le bord se brode : on fait danser les lisières.
Dans le cadre de la Biennale de la danse de Lyon et de ses Rebonds en région.