Du choc d’HELIKOPTER, pièce historique sur la musique saisissante de Stockhausen, à l’apaisement de LICHT, dernière création lumineuse portée par l’électro de Laurent Garnier, Angelin Preljocaj nous fait traverser le temps, entre tension et relâchement, entre heurt et lumière.
HELIKOPTER et LICHT forme un diptyque qui interroge notre(…)
Du choc d’HELIKOPTER, pièce historique sur la musique saisissante de Stockhausen, à l’apaisement de LICHT, dernière création lumineuse portée par l’électro de Laurent Garnier, Angelin Preljocaj nous fait traverser le temps, entre tension et relâchement, entre heurt et lumière.
HELIKOPTER et LICHT forme un diptyque qui interroge notre époque. Dans HELIKOPTER, Preljocaj confronte six corps aux rafales sonores de Stockhausen, composées pour quatuor à cordes et hélicoptères en vol. Une matière sonore radicale, qui pousse la danse au bord de l’effondrement. Les corps résistent, s’agitent, absorbent le tumulte. Aucun récit dans cette mise en tension pure du geste. À sa création en 2001, la pièce a frappé par sa violence formelle et son exigence physique, provoquant une onde de choc dans le paysage chorégraphique. Avec LICHT, créé en 2025, Preljocaj choisit un contrechamp. Porté par la musique électronique de Laurent Garnier, l’espace s’ouvre, le mouvement cherche une issue, une réponse possible au chaos : une danse qui, sans naïveté, tente d’imaginer une lumière, un lien, une respiration. Ensemble, les deux pièces forment un arc : du fracas au souffle, de la sidération à la conscience, une traversée, comme une manière d’habiter le monde.