Écrit en 1887 par Émile Zola, La Terre, histoire familiale ancrée dans une période charnière de l’histoire de l’agriculture, est un défi à adapter au théâtre. Mais pas de quoi effrayer la metteuse en scène Anne Barbot, qui y voit les prémices d’un monde agricole en crise et les failles(…)
Écrit en 1887 par Émile Zola, La Terre, histoire familiale ancrée dans une période charnière de l’histoire de l’agriculture, est un défi à adapter au théâtre. Mais pas de quoi effrayer la metteuse en scène Anne Barbot, qui y voit les prémices d’un monde agricole en crise et les failles d’une modernité brutale.
« La grande propriété ou la petite, laquelle des deux l’emportera ? » En 1887, Émile Zola questionnait l’avenir de l’agriculture face à l’essor industriel. Presque deux siècles plus tard, cette interrogation résonne avec une acuité nouvelle. Il y conte l’histoire du père Fouan, un paysan trop âgé pour entretenir ses terres, qu’il décide de partager entre ses trois héritier·ères.
En relisant Zola, Anne Barbot se remémore son enfance dans la ferme de ses grands-parents, les repas à rallonge, les rires et les disputes. Elle y retrouve aussi la dureté d’un milieu face à la pression de la rentabilité. Un monde qui nourrit l’Humanité, tout en s’épuisant lui-même.
En adaptant ce roman, la metteuse en scène tisse un lien fort entre le monde paysan du XIXᵉ siècle et les crises agricoles d’aujourd’hui. À travers une mise en scène fidèle au réalisme zolien, Anne Barbot rend hommage à la voix essoufflée mais tenace des paysan·nes dévoué·es à la terre.