Fidèle à son onirisme de toujours, Phia Ménard poursuit son cycle des Pièces du Vent avec cette nouvelle création, conçue comme une grande traversée. Pour nous sortir du marasme contemporain, elle nous plonge dans l’obscurité, pour mieux nous hypersensibiliser et nous embarquer dans une quête sensorielle et enchantée vers la(…)
Fidèle à son onirisme de toujours, Phia Ménard poursuit son cycle des Pièces du Vent avec cette nouvelle création, conçue comme une grande traversée. Pour nous sortir du marasme contemporain, elle nous plonge dans l’obscurité, pour mieux nous hypersensibiliser et nous embarquer dans une quête sensorielle et enchantée vers la lumière.
Sommes-nous voué·es à la trumpisation générale ? Face à la violence politique qui s’abat sur le monde, Phia Ménard, hantée par cette question, part en quête de son propre Pays des merveilles. En plongeant dans le noir les spectateur·rices réparti·es autour d’une piste circulaire, la metteuse en scène imagine un voyage où les humains agissent comme des démiurges sur un monde de plastique, matériau-métaphore de notre génie comme de nos turpitudes.
Ultra-versatile, ce dérivé du pétrole épouse parfaitement les ambitions de liberté formelle de Phia Ménard et laisse libre cours aux interprétations multiples. On croise en chemin toutes sortes de paysages magiques, gonflés par des ventilateurs et habités par des marionnettes volantes, occupées à faire une percée dans cette voûte céleste tant assombrie.
Et, comme à son habitude, Phia Ménard compose une bande originale audacieuse à son ballet enchanté et radical, comme une invitation à se laisser porter par un souffle d’air exaltant.