Cette ballade est née d’un émerveillement.
Émerveillement pour un petit violoncelle, le piccolo, dont la tessiture est élargie par la présence d’une 5ème corde dans l’aigu. Doté de beaux graves et d’aigus lumineux, son potentiel expressif ne cesse d’éblouir. Qu’il se manifeste par la plus extravagante virtuosité ou la plus(…)
Cette ballade est née d’un émerveillement.
Émerveillement pour un petit violoncelle, le piccolo, dont la tessiture est élargie par la présence d’une 5ème corde dans l’aigu. Doté de beaux graves et d’aigus lumineux, son potentiel expressif ne cesse d’éblouir. Qu’il se manifeste par la plus extravagante virtuosité ou la plus pure poésie, ce monde sonore si particulier laisse rarement indifférent. Le passage du grave à l’aigu de ce violoncelle évoque symboliquement et joliment, le passage de la terre au ciel, du corps à l’âme, à la fois mouvement au plus loin vers l’infini et au plus près, au plus profond de l’intime.
Ayant imaginé ce programme à partir de la 6ème suite pour violoncelle seul de Bach, cette quête de lumière est à la fois un point de départ et une boussole. Dans l’esprit de l’interprète, elle évoque aussi la vie et son extraordinaire force de transformation. Royale, transcendante, jubilatoire, la Suite en Ré M. nous transporte vers la lumière éternelle à laquelle Bach aspirait profondément. Ainsi, la mort désirée bien que crainte parfois, délivre des affres d’ici-bas pour demeurer dans un au-delà de félicité.
Les œuvres de Weiss, Abel, Biber écrites successivement pour le luth, la viole de gambe, le violon, et que Hager Hanana a légèrement adaptées à son instrument, apportent leur richesse, leur beauté et leur force d’évocation à ce récital. Elles ont une part importante dans l’histoire qui nous est suggérée : Terre et ciel – Tourments de l’âme – Amour Profane, Amour Sacré – Transfiguration – Félicité – Joie – Lumière et Majesté – On danse – Tout est bien qui finit bien – Accompagné, Protégé.
Hager Hanana joue un violoncelle piccolo anonyme français du XVIIIe siècle et un archet à hausse coincée de Claire Berget
