Au beau milieu d’une mer de déchets, deux corps s’engagent dans une parade amoureuse. Est-ce ainsi que l’amour se vivra dans un futur proche ? Cette vision dystopique est celle de Théo Mercier, plasticien et metteur en scène réputé pour ses scénographies spectaculaires et ses chorégraphies captivantes.
D’immenses(…)
Au beau milieu d’une mer de déchets, deux corps s’engagent dans une parade amoureuse. Est-ce ainsi que l’amour se vivra dans un futur proche ? Cette vision dystopique est celle de Théo Mercier, plasticien et metteur en scène réputé pour ses scénographies spectaculaires et ses chorégraphies captivantes.
D’immenses blocs de cannettes en aluminium encerclent un podium composé d’emballages en carton, baigné par la lumière crue d’une plateforme lumineuse. C’est dans ce décor-paysage immersif que le public est convié à contempler deux créatures recouvertes de latex translucide : des jumeaux, des amants peut-être, qui se cherchent, s’enlacent, s’attirent et se repoussent – quand ils ne disparaissent pas dans d’étranges tanières. Ce ballet amoureux se déroule sous le regard d’un troisième personnage, voyeur silencieux ou agent d’une brigade des mœurs. Conçu dans un langage ultra visuel, Skinless est un hymne à l’amour et à la métamorphose, où la danse devient évocatrice d’un temps où les sentiments déchus finissent comme les emballages d’un produit consommé. C’est là, sous la poussière générée par notre surconsommation, que naîtra peut-être une nouvelle sensualité, par-delà les codes et les genres.