Cette église a été bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle du château des comtes d’Auvergne. Aux 12e et 13e siècles, les Montferrandais devaient sortir de l’enceinte fortifiée pour se rendre aux offices du moutier Saint-Robert, monastère hors les murs au sud de la cité. Avec les conflits de la guerre(…)
Cette église a été bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle du château des comtes d’Auvergne. Aux 12e et 13e siècles, les Montferrandais devaient sortir de l’enceinte fortifiée pour se rendre aux offices du moutier Saint-Robert, monastère hors les murs au sud de la cité. Avec les conflits de la guerre de Cent Ans (1337-1453), le danger pousse les habitants à envisager l’édification d’un lieu de culte à l’intérieur des murs de la cité.
La construction, entièrement en pierre de Volvic, débute dès les années 1340. Le chantier est long, car les finances de la ville sont mises à mal par le pillage de Montferrand en 1388. La tour nord, commencée en 1472, s’achève en 1566 avec l’édification du campanile. La tour sud, datant du début du 16e siècle, a été rasée à la Révolution.
Les Montferrandais ont opté pour un style gothique languedocien, rappelant ainsi leurs attaches avec le sud de la France. La nef unique est entourée de quinze chapelles et éclairée par des vitraux réalisés au 19e siècle en particulier par l’atelier d’Etienne-Hormidas Thévenot.
Pour éloigner l’eau de pluie des terrasses, de nombreuses gargouilles ont été sculptées tout autour du monument. On peut reconnaître des poissons, fauves, oiseaux, lévriers, mais aussi des représentations humaines ou fantastiques.
Le mobilier des chapelles intérieures est composé de boiseries confisquées aux couvents de Montferrand (Cordeliers, Ursulines, Visitandines) et installées dans l’église après la Révolution.
L’église conserve également une Vierge romane en pierre et un grand crucifix en bois du 17e siècle.