La place est aujourd’hui l’entrée principale dans la cité médiévale. Elle se situe au sud de l’ancienne Porte de l’Hôpital, qui ouvrait sur la route du Languedoc. La mairie annexe abrite une cour intérieure, encadrée de galeries sur arcades, appartenant à l’ancien hôpital du 18e siècle.
Jusqu’au milieu du(…)
La place est aujourd’hui l’entrée principale dans la cité médiévale. Elle se situe au sud de l’ancienne Porte de l’Hôpital, qui ouvrait sur la route du Languedoc. La mairie annexe abrite une cour intérieure, encadrée de galeries sur arcades, appartenant à l’ancien hôpital du 18e siècle.
Jusqu’au milieu du 17e siècle, Montferrand n’était approvisionnée en eau que par la Tiretaine et quelques puits. En 1650, la fontaine au Lion est édifiée sur la place, puis déplacée à deux reprises. Elle se trouve aujourd’hui à l’angle des rues Kléber et Saint-Antoine. La fontaine actuelle date de 1836.
Au début du 17e siècle, il est décidé de remplacer le chemin tortueux qui relie Montferrand à Clermont par une voie rectiligne. Il faut attendre 1630 et l’édit de Troyes, qui unit Montferrand à sa rivale Clermont, pour que le tracé du « grand chemin » soit définitivement adopté. Initialement appelée « avenue Royale », la voie Clermont-Montferrand devient « avenue de la République » sous la Révolution.
Cette avenue a été la scène d’une cavalcade qui donna aux Montferrandais leur surnom de « Mulets blancs ». Le qualificatif date de la visite de la duchesse d’Angoulême, fille aînée de Louis XVI et Marie-Antoinette, nièce de Louis XVIII, à Clermont-Ferrand en 1814. Arrivant de Paris, le cortège passe par Montferrand pour atteindre Clermont. Place des Cordeliers, 80 jeunes gens vêtus de blanc, détellent les chevaux, se mettent à tirer le carrosse princier et traversent Montferrand sous les applaudissements. Ils poursuivent leur effort jusqu’à Clermont. Les spectateurs massés sur le parcours s’exclament au passage du curieux attelage : « Voilà les mulets blancs ».