Dès sa création, vers 1120, Montferrand doit ériger des murailles pour se défendre de l’ennemie Clermont. Avec l’expansion de la cité marchande et les convoitises que suscitent ses riches habitants, une nouvelle enceinte doit être bâtie au début du 13e siècle. Elle s’étend alors sur 1 700 mètres et encercle(…)
Dès sa création, vers 1120, Montferrand doit ériger des murailles pour se défendre de l’ennemie Clermont. Avec l’expansion de la cité marchande et les convoitises que suscitent ses riches habitants, une nouvelle enceinte doit être bâtie au début du 13e siècle. Elle s’étend alors sur 1 700 mètres et encercle tous les quartiers.
Elle est construite de pierres récupérées dans les environs, souvent d’origine volcanique, confortant le nom de Mont grisâtre qui définit la cité. Elle se compose de tours quadrangulaires ou semi-circulaires reliées par un chemin de ronde. Les habitants de la cité doivent assurer les tours de guet afin d’alerter de tout danger.
L’enceinte est percée de quatre portes, situées aux quatre points cardinaux. L’une des plus importantes est la porte de Bise, au nord, commandant l’entrée dans la ville depuis la route de Paris. Elle est représentée sur un dessin de Guillaume Revel daté de 1460. Il s’agit d’une tour-porte massive avec un pont-levis qui donne accès aux arches enjambant les douves. Lors des attaques, les fossés peuvent être remplis d’eau par un système d’écluses depuis le bras nord de la Tiretaine, mais aussi depuis les marais au nord (l’actuel quartier de la Gauthière).
Une campagne récente de travaux a permis de dégager une partie des remparts de Montferrand sur un linéaire de 900 mètres. Cette rénovation a permis de retrouver les murs d’enceinte, des tours et les différentes améliorations apportées, notamment pour recevoir les pièces d’artillerie aux 15e et 16e siècles.